Iaido

I ai dō 居合道Caligraphie IAIDO

iaidō est composé de trois kanjis signifiant approximativement :

vivre, exister 居

l’harmonie, l’union 合

la voie 道

I ai dō peut donc se traduire par « la voie de la vie en harmonie », ou « exister en union avec la voie ».
Le préfixe « i » peut aussi être interprété par le chiffre 1, l’unité : La voie de l’unité de l’être, en lui-même pour être « bien dans sa peau » et avec les autres.

Photo lame nue Katana          Art martial traditionnel hérité des samouraïs, le Iaido est l’art de dégainer et de manier le sabre japonais. Le Iaido (i-aï-do) est un des plus anciens arts martiaux japonais qui nous a été transmis. Il regroupe un ensemble de techniques d’escrime avec un sabre japonais, le Katana.

Les origines du Iaido remontent au Moyen-Age japonais à la période des guerres civiles de 1477 à 1573. Cette période voit apparaître les premières écoles de Kenjutsu et de Iaijutsu. A partir du début du XVIIème siècle, les combats furent interdits. Les samourai découvrirent un sens nouveau à leur vie en intégrant des voies spirituelles. Les Bushi avaient remarqué que lors d’attaques imprévues (au détour d’un carrefour, à l’intérieur d’un bâtiment), c’est la rapidité avec laquelle on dégainait et on enchaînait une contre-attaque qui permettait d’acquérir un avantage fondamental dans le combat.
C’est de cette observation qu’est né le Iaido. Il est aussi issu de l’expérience acquise sur les champs de bataille du Moyen Age du Japon.                                                                     Au XVIème siècle,  apparaît la lignée Hayashizaki Shinjuke. Ce Iaijutsu novateur est forcément inspiré du plus ancien style de Iaijutsu : Tenshin Katori Shinto.

Hayashizaki-statue-                         Statue de Hayashizaki Shinzuke ( 1545 – 1621)

Né vers 1545 dans la province de Sagami (Soshu), Hayashizaki Minamoto no Shigenobu serait le premier à avoir codifié, mis en forme des kata de Iai. Sa renommée se répandit et il forma de nombreux disciples. En 1560, il fonde son école : Shinmei Muso Ryu connue sous le nom de Hayashizaki Shin Muso Ryu. Sa lignée se continua jusqu’au 11ème Soke (grand Maître) puis vers 1750 une scission sépara cette lignée en deux branches : Shimomura-Ha et Tanimura-Ha.                                                                                               Parmi les grands maîtres, il est à retenir au début du XVIIème siècle le 7ème Soke Hasegawa Chikara no suke Eishin et son école Hasegawa Heishin Ryu. Sa contribution dans l’évolution des techniques de Iai a été l’innovation du port du sabre, tranchant vers le haut, pour dégainer plus rapidement et aussi les techniques en position tatehiza (à demi agenouillée).                                                                                                                           Le 9ème Soke, Omori Rokkutai Morimasa (1662 – 1732), intégra au style Heishin, 5 kata en position seiza, créant ainsi son propre style et  son école Omori Ryu vers 1725.              Après la Restauration Meiji, l’un des derniers grands maîtres en Kendo, Iaido, Jodo, Nakayama Hakudo (1869 – 1958) fonda en 1933 son école : Muso Shinden Ryu (Ecole de l’art de dégainer et de couper  ayant pour origine un rêve divin). Nakayama Hakudo Hanshi n’a désigné aucun successeur. Est-ce que Nakayama préférait laisser son école évoluer librement, selon ce que ses élèves feraient?

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                          Nakayama Hakudo Hanshi (1869 – 1958)

Aujourd’hui nous pratiquons l’École Muso Shinden Ryu Iaido qui est la plus en France.                    Il en existe de nombreuses au Japon.

Le club est affilié à la Fédération Européenne de Iai (F.E.I.),  site : www.fei-iai.ch/ :           Directeur technique de la F.E.I. : Me Malcom Tiki SHEWAN                                        Directeur technique adjoint de la F.E.I.  : Me Pascal KRIEGER

Les enseignants :                                                                                                            Les Kuden Shugo:                                                                                                                 Daniel LECLERC, Christophe MARIE, Dominique PIERRE, Jaff RAJI

Les Kuden :  Sylvain CREUSET, Dominique FALQUET, Benoît LEPELTIER,  Chantal MACAREZ, Jean-Louis MARTIN, Dominique SILVESTRE, Jean-Marc SPOTHELFER

Les Chuden et les Shoden.

La  Fédération Européenne de Iai préconise que l’étude du sabre japonais se face sur trois plans :                                                                                                                              1 – La pratique du Kata avec un sabre réel (Katana) ou d’entraînement (Iaito)                      2 –  La pratique du Kenjutsu avec un sabre en bois (Bokken, Ken, Bokuto)                        3 – La pratique de la coupe réelle sur cibles (Tameshigiri) avec un sabre réel (Katana)

Le Iaido consiste à exécuter des katas (formes codifiées) qui représentent des combats contre un ou plusieurs adversaires imaginaires. obligeant le pratiquant à anticiper, parer ou riposter à une attaque.

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Il se pratique seul en partant des positions assises (seiza) ou debout (tachi). Le fait qu’il n’y ait pas d’adversaire amène le pratiquant à une maîtrise et à un développement progressif de soi-même en totale harmonie. C’est un chemin de patience, de rigueur et de respect.
La finalité du Iaïdo n’est pas uniquement de couper un adversaire imaginaire, mais plutôt de maîtriser son propre ego. L’engagement sincère peut conduire à une unité de la pensée et du corps, et favoriser le développement personnel : Le sabre devient alors, le prolongement de soi-même.

Les katas se composent à la base des quatre mêmes étapes :

dégainé et première coupe (nukitsuke ou nukiuchi)

coupe principale (kiri oroshi)

nettoyage de la lame (chiburi)

rangement de la lame dans le fourreau (notō)

On distingue aussi une partie importante propre à de nombreux kata : furikabute, l’action de « brandir le sabre ».

De nombreuses variantes, coupes, frappes d’estoc, frappes avec la poignée du sabre, sont ajoutés dans certains kata. Les kata démarrent soit debout (tachi iai), soit à genoux au sol (seiza), soit dans une position avec un seul genou au sol (tate hiza).

Ces kata doivent être « habités » par le pratiquant, et induisent des notions fondamentales propres à tous les budō :

zanshin : la vigilance active. Le ressenti, la perception de l’environnement,

seme : la menace, construction de l’attitude exprimant la capacité de réaction instantanée,

metsuke : le regard global, non focalisé, perception visuelle large,

kokoro : le cœur, l’esprit, l’audace, l’honnêteté, la sincérité (terme difficilement traduisible).

L’entraînement au iaidō peut se qualifier de pratique individuelle – collective.                   Individuelle, car sans partenaire direct, hormis dans la situation virtuelle du kata.                  Intellectuellement, c’est principalement un travail approfondi sur la concentration.             Physiquement, sous des aspects souvent calmes, l’entraînement, surtout pour les kata en seiza (à genoux) ou tate hiza (un genou au sol, assis sur le talon de la même jambe), fait intervenir des muscles puissant des jambes – fessiers, adducteurs, psoas iliaque, jumeaux, ischio-jambiers, gourmands en énergie, ainsi que toute la ceinture abdominale, à partir de positions en flexion maximum, amenant à fournir un effort propre à l’endurance et la puissance (force-vitesse). Cette pratique bien menée ne provoque aucun traumatisme, et peut se poursuivre sans problème jusqu’à un âge avancé. Toutefois, une mauvaise compréhension physique des postures peut entraîner des liaisons des genoux et des tendinites aux bras.                                                                                                            D’autre part, l’utilisation du katana est dangereuse.

Collective, car l’exercice d’apprentissage demande un rythme spécifique pour chaque niveau d’étude et pour chaque école. Ce rythme, ce déploiement collectif d’énergie, appelé ki awase, porte le pratiquant, bien au-delà du stade où il aurait arrêté, s’il était seul. De plus, l’exercice consistant à suivre exactement le rythme de l’entraîneur, du guide, de l’instructeur ou d’un élève avancé. Cela fait partie de l’étude dans l’objectif de la mise en harmonie instantanée indispensable, ce qui était primordial lors d’un duel (i – unité, ai – harmonie).

Les bienfaits du iaido :
Les bénéfices tirés de la pratique du Iaido influent sur de nombreux aspects de la vie courante, notamment:

Vitesse et agilité

Forme physique

Autodiscipline et attitude positive

Précision et timing

Confiance en soi

Self-control et bien-être

Esprit de camaraderie

Paix intérieure
Harmonie de l’esprit et du corps

Il existe trois séries de katas au sein de cette école.

Chaque série correspond à un niveau de maîtrise :

Shoden (sho commencement, den initiation). C’est la série de base: Structure du corps et recherche de la simplicité.
Chuden (enseignement avancé, à partir du premier Dan). Série de katas pour la recherche de l’élégance: Fluidité du mouvement
Okuden (enseignement profond, à partir du troisième Dan). Série pour la recherche de l’efficacité tenant compte des premières

Omori Ryu : Shoden (1ère série, débutants)

Shohatto
Sato
Uto
Atarito
Inyoshintai
Ryuto
Junto
Gyakuto
Seichuto
Koranto
Gyakute Inyoshintai
Batto

Hasegawa Eishin Ryu : Chuden (2ème série, enseignement pour les « pratiquants avancés »)

oko Gumo
Tora Issoku
Ina Zuma
Uki Gumo
Yamashita Oroshi
Iwanami
Uroku Gaeshi
Nami Gaeshi
Taki Otoshi
Nuki Uchi

Okuden Suwari Waza : Okuden (3ème série assis, « enseignement profond »)

Kasumi
Sune Gakoi
Tozume
Towaki
Shiho Giri
Tanashita
Ryozume
Tora Bashiri

Okuden Tachi Waza : Okuden (3ème série debout, « enseignement profond »)

Yukitsure                                                                                                                            Tsure Dachi
Somakuri
Sodome
Shinobu
Yukichigai
Sode Suri Gaeshi
Monyu (Moniri)
Kabezoe
Uke Nagashi
Itomagoi

Les informations données sont une synthèse d’un recoupement de multiples sites internet.                                        

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